Rapport de Davos sur la compétitivité internationale 2008
Avant d’analyser le classement de
Le classement est établi à partir d’un ensemble d’éléments à la disposition du grand public (www.weforum.org) et de données issues de l’enquête annuelle en collaboration avec les instituts partenaires du réseau implantés dans 134 pays (en Tunisie l’institut partenaire étant l’IACE) et ayant recueilli l’opinion de 12000 chefs d’entreprises.
F Le processus de l’appréciation et de
La compétitivité du pays est mesurée et appréciée à travers 110 critères (sous piliers) regroupés en 12 piliers, qui sont à leur tour classés en trois grands groupes. Schématiquement l’architecture des critères d’appréciation se présente comme suit :
P2 : infrastructures (8C) P 12 : Innovations (7C)
P3 : Stabilité macro- économique (5C) P6 : Efficience du marché des biens
P7 : sophistication du marché de l'emlpoi (10 C)
P4 : Santé et éducation (11 C) P8 : Marché financier
* : Nombre de critères par pilier.
F Classement et scoring de
Sur un total de 134 pays,
Le recul de 4 positions dans le classement général, n’a nullement pour origine un recul au niveau de la compétitivité globale puisque le score obtenu (la moyenne des notes sur 7) n’a pas régressé par rapport à l’année passée et s’est maintenue à 4,6 points.
Dans ce classement,
Economie | Classement | Indice |
Qatar Arabie Saoudite Emirats Arabes Unis Kuwait Tunisie Bahreïn Oman Afrique Du Sud Jordanie Maroc Syrie Egypte Sénégal Algérie | 26 27 31 35 36 37 38 45 48 73 78 81 96 99 | 4,83 4,72 4,68 4,58 4,58 4,57 4,55 4,41 4,37 4,08 3,99 3,98 3,73 3,71 |
Au niveau des trois groupes de piliers, nous relevons un léger recul au niveau du classement, avec un maintien du score. Ce maintien résulte d’un effet combiné de l’amélioration de certains piliers et de la dégradation d’autres. L’évolution du classement et du score des trois groupes de piliers se présente ainsi qu’il suit :
| Score | Classement | ||
2008 | 2007 | 2008 | 2007 | |
G1 : Exigences de base G2 : Renforcement de l’efficience G3 : Innovations et facteurs de perfectionnement | 5,2 4,2 4,2 | 5,2 4,2 4,3 | 35 53 30 | 34 47 29 |
En marge du classement des piliers de la compétitivité, le rapport énumère, pour chaque pays, un ensemble de 15 facteurs (de blocage) en indiquant pour chacun d’eux, les effets sur la réalisation des affaires (l’entrepreneuriat).
Les trois facteurs les plus handicapants pour le monde des affaires sont dans l’ordre décroissant les suivants :
ü L’accès au financement (15,8 points) ;
ü La bureaucratie (14,6 points) ;
ü Les restrictions dans la réglementation du travail (13,9 points).
Quant aux facteurs qui ne bloquent pas la bonne marche des affaires en raison de leurs effets non significatifs, ils sont, d’après le rapport, les suivants :
ü Crime et vol (0 point) ;
ü Instabilité politique (0,6 points) ; [Maroc 1,8 – Turquie 11,8 – Egypte 1,4]
ü Corruption (2,7 points). [Maroc 14,7 – Portugal 3,2 – Turquie 4,8]
Comparée à l’année précédente, nous remarquons que la variable « taux de l’impôt » classée en 2007, comme premier facteur handicapant le monde des affaires (14,8 points) se situe en 2008 à la 8ème position avec un score de 6,9 points. Ceci traduit clairement l’avancée réalisée dans ce domaine grâce notamment à la baisse considérable des taux d’imposition (suppression du taux de
Malgré cette évolution remarquable, force est de constater que l’effort de l’allègement de la pression fiscale et de la réduction des taux doit être poursuivi afin de soigner le score de cette variable qui constitue l’un des éléments du pilier 6, ce qui aurait pour effet d’améliorer davantage le classement général dans les années à venir.
A signaler enfin que les pistes d’amélioration du score, doivent impérativement comporter les mesures permettant de préserver des acquis traduits à travers un classement parmi les dix premières places pour certaines variables. Ces variables sont :
ü Incidents relatifs à des maladies contagieuses (malaria) 1ère place avec zéro incident ;
ü Gaspillage dans les dépenses publiques : 2ème place (parfaite maîtrise des dépenses publiques et surtout sans gaspillage) ;
ü Passation des marchés publiques relatifs aux produits des technologies avancées : 3ème place ;
ü Coûts liés à la politique agricole : 4ème place ;
ü Qualité de l’enseignement des mathématiques et des disciplines scientifiques : 7ème place ;
ü Disponibilité des qualifications scientifiques et d’ingénieurs : 10ème place.
En conclusion, il est permis d’affirmer que malgré une conjoncture économique internationale difficile,
Six places uniquement séparent le pays des « Top 30 » ; l’objectif est certes ambitieux, l’exercice est certes difficile, mais ils ne relèvent nullement du domaine de l’impossible.
ernseignant à l'ISG Tunis
Publié conjointement avec l’expert