Questions à ... - 17.11.2008
M. Christian Pehuet
Forte de son expérience en financement de projet (Radès II, Tunisiana...), Calyon s’intéresse également aux grands projets:Hasdrubal, infrastructures, Port d’Enfidha, énergie…
1. Vous représentez Calyon à Tunis. Quelles sont les prestations offertes par votre banque ?
Calyon, est la banque d’affaires du Groupe Crédit Agricole. Via son bureau de représentation, elle entretient et développe des relations avec les pouvoirs publics, les grandes entreprises publiques et privées et les institutions financières tunisiennes.
Calyon Tunisie conseille les entreprises étrangères cherchant à s'implanter dans le pays et accompagne sur le marché tunisien les lignes produits du Groupe.
Au fil des années, Calyon a participé au développement économique de la Tunisie, en déclinant les différents grands métiers du groupe :
- Vis-à-vis des banques tunisiennes, Calyon propose différents types de produits ou services : opérations de changes, mouvements de comptes, Correspondent Banking, Trade finance avec ouvertures de lettres de crédit, encaissements crédits documentaires,… En résumé, Calyon finance et facilite le commerce extérieur tunisien.
- Vis-à-vis des entreprises, notamment publiques, Calyon intervient dans le financement d’équipements... Calyon a financé d’importants investissements d’entreprises tunisiennes telles que Tunisie Télécom, la STEG, Transtu, la SNDP, l’Office National de Télédiffusion, la SNCFT, L’ETAP…
- Fort de son expérience en financement de projet (Radès II, Tunisiana), Calyon s’intéresse également aux futurs grands développements du pays (Hasdrubal, Infrastructures, Port d’Enfidha, Secteur de l’énergie…). Enfin, nous avons dans le transport aérien, activité dans laquelle nous sommes leader, financé différentes acquisitions d’appareils.
2. La crise financière aurait-elle des répercussions sur vos activités en Tunisie ?
Il est difficile d’évaluer les répercussions exactes de la crise. A ce stade, on peut constater toutefois que la crise à un double impact sur les grandes banques internationales dont nous faisons partie :
- un rétrécissement sur la liquidité, ce qui en augmente le coût et entraîne une augmentation des marges sur les financements consentis.
- une sélectivité accrue sur les risques pris. On peut cependant penser que les « bons » projets en Tunisie continueront à trouver des bailleurs de fonds, quitte à en augmenter le nombre.
3. Comment se présentent d’après-vous les perspectives du marché tunisien ?
Ainsi que l’a précisé récemment le Gouverneur de la Banque Centrale, les banques tunisiennes devraient être épargnées par la crise. La politique prudente des autorités de tutelle leur a évité en effet une exposition aux montages sophistiqués et des placements chez des contreparties hasardeuses. Elles sont restées concentrées sur leur métier de base, à savoir le financement de l’économie tunisienne à partir de ressources essentiellement collectées en Dinars.
Certains analystes estiment que le ralentissement de la croissance chez un certain nombre de pays, partenaires commerciaux de la Tunisie, pourraient se répercuter défavorablement sur son économie. Quelques secteurs pourraient être touchés, mais le Premier Ministre ne vient-il pas de déclarer que la défense de l’emploi constitue la grande priorité du gouvernement ? Or le maintien d’un taux de croissance minimum de 6% l’an est indispensable pour atteindre l’objectif.