Grippe porcine: ni alarmer, ni banaliser, une vigilance continue en Tunisie
« La Tunisie adopte face à la grippe porcine une démarche efficace de vigilance et de précaution, sans alarmer ni banaliser », estime un expert international en pandémies, interrogé lundi par Leaders. Suivant de près les différentes mesures prises par le gouvernement, les communiqués publiés par le Ministère de la Santé publique et les médias, il ajoute que « l’essentiel a été immédiatement fait dès le déclenchement de la première alerte de l’OMS, il y a maintenant 8 jours. »
«Qu’il s’agisse de mesures préventives aux frontières, précise-t-il, de stocks d'antiviraux et de masques, de mobilisation des hôpitaux, de sensibilisation des personnels et du corps médical et d’information continue du grand public, il est clair que la Tunisie a su déployer rapidement un plan efficace de gestion de crise et instauré une bonne coordination entres les différentes parties concernées. Les médias, également, ont su, pour la plupart d’entre-eux, donner la parole aux spécialistes pour expliquer les origines de cette grippe, ses facteurs de transmission et les précautions à prendre.»
Sous l’impulsion d’une haute attention soutenue, chaque jour, tôt le matin, un comité de suivi se réunit au Ministère de la Santé, apprend Leaders, pour suivre l’évolution de la pandémie mondiale et évaluer l’état du dispositif mis en place en Tunisie. Jusque-là, tous les indicateurs sont réconfortants, et toutes les précautions sont prises. Des procédures précises de conduite à tenir sont généralisées et l’ensemble des laboratoires, observatoires et organismes spécialisés maintiennent une veille vigilante. Dans ce même cadre, le ministère de l’Agriculture et des ressources hydrauliques a mis en place un plan renforçant les mesures de lutte contre la menace de grippe porcine. Il porte notamment sur le contrôle au niveau des points frontaliers et l’interdiction d’importation des porcs ou de la viande de porc depuis l’étranger, les opérations de contrôle vétérinaire et l’information, la sensibilisation et l’implication des éleveurs.
Pour un observatoire maghrébin
En outre, apprend Leaders, une coordination étroite est établie avec l’OMS, les pays de la région et notamment ceux de l’UMA. Tripoli vient en effet d’abriter lundi une réunion des ministres maghrébins de la Santé. Au nom de la Tunisie, le ministre de la Santé publique, M. Mondher Zenaidi a recommandé la mise en place d’un dispositif maghrébin pour suivre l’évolution des situations sanitaires dans le monde et la coordination des efforts dans les pays de l’UMA pour faire face à toute répercussion et la création d’un observatoire maghrébin des pandémies à même de servir d’alerte et de levier de coordination.
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