Peut-on parler de crise pour le marché tunisien: l'analyse d'Axis

La livraison d’avril 2009 de «La Revue d’analyse financière», éditée par Axis Capital Bourse vient de paraître. Une présentation sobre, des informations souvent de première main et puisées à bonne source ; des analyses pertinentes accessibles à la fois au profane et au spécialiste: cette revue  qui n’en est qu’à son troisième numéro s’impose-déjà-comme la meilleure revue d’analyse financière de la place. Ahmed Ben Ghazi et Férid Ben Brahim ainsi que leur équipe se distinguent par une recherche financière de qualité.

De ce numéro, on  retiendra essentiellement deux grands volets: le point de vue sur le marché et la recherche action conscarée à Astrée, Star, Artes, PGH et la Banque de Tunisie.

Une analyse de la crise financière mondiale et ses répercussions sur  le marché tunisien vient à la une de la première section. L’auteur relativise, notamment, la baisse sévère du mois d’octobre 2008, «largement alimentée par le contexte mondial qui a provoqué une volatilité inhabituelle des titres cotés », une baisse qui a été d’autant plus perceptible qu’elle intervient au sortir «d’un cycle haussier qui dure depuis 2003.»

Néanmoins, l’année boursière 2008 boostée par l’introduction d’ARTES, POULINA et le Groupe BAYAHI  aura été globalement positive. Le volume de transactions cumulé pour les actions de la cote (hors lignes secondaires) a atteint  1,8 milliard de DT environ, soit une augmentation de 130% par rapport à 2007.

S’agissant des projections pour 2009, la revue prône «la prudence» sur les performances des entreprises tunisiennes qui connaîtront  « un ralentissement de leurs activités », particulièrement  celles dont les activités sont orientées à l’export. La demande interne, également, sous «l’effet de diffusion sur la demande locale du ralentissement extérieur.»

La revue recommande  de miser  sur un portefeuille de six valeurs alors que pour 2008, elle l’avait fait pour une dizaine dont la performance a été  très largement satisfaisante. A relever, également, le glossaire des termes boursiers publié en dernière page. Une initiative à saluer car le jargon boursier, à force d’être envahi par les anglicismes, est devenu inintelligible y compris pour les professionnels de la bourse.  

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