Site Tunisie: une attractivité en forte hausse
La détérioration des avantages comparatifs aux profit des pays asiatiques et de la zone Mena est la principale cause d'un changement radical dans la géographie de la délocalisation selon le rapport annuel de la CNUCED et d'une étude du Cabinet américain de Stratégie, AT Keany.
Un bond significatif: la Tunisie s’est hissée à la 17ème place dans le classement d'attractivité des IDE, contre la 26ème en 2004. Pourtant, alors que l'Inde, la Chine et la Malaisie conservent la tête du classement des pays qui attirent le plus d'IDE dans le monde, position qu'elles occupent depuis 2004, un bouleversement s'est produit en Europe de l'Est.
Selon le rapport annuel de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement sur les IDE, publié le 20 mai, ces pays ont perdu une grande partie de leur attractivité (-28% en Pologne), surtout dans le secteur des services, même si les flux demeurent positifs en Roumanie, Bulgarie dont l’entrée dans l’UE remonte à 2007, et à un degré moindre en Tchéquie et en Hongrie, mais selon les estimations, cette situation va se dégrader dans les prochaines années. La Tchéquie, par exemple qui occupait la 6èmeplace en 2004, rétrograde, en 2009, à la 32ème place au classement des pays qui attirent le plus d’IDE; Par contre, la Tunisie vient de gagner 9 points d'avance.
Le principal enseignement qu’on peut tirer de cette étude est que les avantages comparatifs ne se limitent plus à la proximité avec l’Europe occidentale, ni au faible coût de la main d’œuvre d'autant plus que les salaires dans les pays de l'ancien glacis soviétique ont tendance à se rapprocher de plus en plus des standards des pays européens développés ou du moins ne sont plus déterminants dans les choix des investisseurs car de plus en plus, ces derniers sont attirés par la qualité de cette main d’oeuvre, chose que les pays de l'Asie de l'Ouest et de la zone Mena sont en mesure d'offrir, désormais.
Le Cabinet de Conseil en stratégie, A.T Keaney arrive aux mêmes conclusions dans une étude intitulée « les changements géographiques des délocalisations pour les activités de services ». Il estime que pour certaines firmes comme les sociétés d’ingéniérie, le coût n’est plus le problème principal. Elles cherchent à s’implanter dans des pays où ils trouvent des ingénieurs de qualité et en nombre suffisant.