Montasser Ouaili lance Tunisie Telecom sur sa grande vocation
Un opérateur historique comme Tunisie Telecom ne peut plus se contenter de fournir des services de téléphonie, d’internet et de transmission de données. Il lui appartient surtout de jouer un rôle d’avant-garde dans l’innovation technologique et le soutien aux TIC. Promouvoir un tissu d’entreprises de nouvelle génération, identifier des opportunités porteuses, encourager l’emploi des jeunes diplômés, ouvrir des perspectives d’exportation de services TIC et se mettre en support de tout le secteur : la mission est claire.
Reçu par le Chef de l’Etat, le vendredi 13 avril dernier, M. Montassar Ouaïli, PDG de Tunisie Télécom, en avait reçu appui et encouragement : « être au diapason des nouvelles technologies dans le domaine de la communication.» Ancien Ministre des Technologies de la Communication, Universitaire formé aux Etats-Unis et ancien responsable des étudiants tunisiens en Amérique du Nord, M. Ouaïli cultive une réelle adhésion aux aspirations des jeunes ingénieurs et entrepreneurs. A la tête de Tunisie Telecom, il peut trouver et créer les mécanismes et outils à même de concrétiser tant de projets innovants, tant en essaimage au profit de l’entreprise que pour la consolidation des TIC. A cet effet, qui mieux que le capital risque et qu’une SICAR pour servir de levier.
L’idée avait germé, il y a 16 ans dans la tête de banquiers, premier capital-risqueur et dirigeants des télécoms en Tunisie. C’est ainsi qu’à l’initiative de la SPPI, dirigeé par Samir Marrakchi que COMINVEST avait été créé en 1992, groupant en son tour de table le CERT, Sotetel, CAT-Innovacom, filiale de France Telecom et la Banque de Tunisie. A l’époque, Tunisie Télécom n’existait pas, Internet commençait à peine aux Etats Unis. C’était certainement prématuré, en avance sur son temps, face à un marché encore non TIC. Trois ans après, elle a dû jeter l’éponge.
Une Sicar nommée DIVA
Mais voilà qu'aujourd'hui Tunisie Telecom relève le défi avec une Sicar au nom prometteur: DIVA. Il s’agit en fait du sigle de Sicar pour le Développement, l’Innovation et la Valeur Ajoutée. Le capital est de 20 millions de dinars, ce qui constitue un bon matelas de départ, la société est constituée et le premier conseil d’administration réuni, cette semaine.
Pour la direction générale, le choix s’est porté sur un vétéran de la SPPI, Fouad M’Zoughi. Depuis maintenant 18 ans, il a fait la principale partie de sa carrière (après 4 ans à la BTEI) auprès de Samir Marrakchi, fondateur de la première compagnie tunisienne (mais aussi arabe et africaine) de capital risque, la SPPI, contribuant, activement, à la naissance et au développement de ce concept.
Titulaire d’une Maîtrise des Sciences Economiques Option Monnaie et Financement de l’Université des Sciences Sociales de Grenoble (juin 1980) et d’un Diplôme des Hautes Etudes Internationales (Diplôme de troisième cycle) de l' Ecole des Hautes Etudes Internationales de Florence (juin 1984), il avait été en charge de l’évaluation et du suivi des projets, et avait représenté la SPPI dans nombre de conseils d’administration de filiales. Rigoureux, développeur et expert, il saura imprimer à la DIVA tout le succès qu’elle se doit de remporter.