Nouvelle demande des actionnaires: augmenter le montant des jetons de présence
On aura tout vu dans la cuvée 2009 des assemblées générales ordinaires des sociétés. Après les questions posées sur la rémunération des dirigeants, sont venues les propositions de réduire les dividendes des actionnaires… pour procéder à des augmentations de capital par incorporation des réserves et des distributions d’actions gratuites. Dernière tendance, la demande d’augmenter le montant des jetons de présence servis aux administrateurs.
La proposition en a été faite avec insistance par des petits porteurs lors de l’assemblée d’Artes (concessionnaire Renault, notamment) et son auteur n’a pas manqué d’arguments à cet égard. Comment voulez-vous que les membres du conseil d’administration consacrent toute la disponibilité et l’attention nécessaires, accordent tout le temps que cela exige, s’ils ne sont pas au moins, rétribués en conséquence, quel que soit le rendement de leurs propres actions. Surtout quand les montants de jetons de présence ne sont que de 500 D par an. Question légitime, estiment certains, d’autant plus que nombre d’entreprises de par le monde pratiquent de plus en plus une rémunération au taux horaire (très élevé) adossée à une prime de responsabilité.
Dans le cas d’Artes, évidemment, la proposition a été prise avec humour et le conseil d'administration comme l'assemblée générale n'y ont pas donné suite. « Ceux qui connaissent bien les comptes, commente un analyste en bourse pour Leaders, savent, comme nous l’avons découvert lors de l’introduction en bourse, que pendant 10 ans, Moncef Mzabi n’a pas touché, en tant que PDG, le moindre salaire. » C’est du pareil au même diront certains, puisqu’il est l’un des principaux actionnaires. « Oui, répond notre interlocuteur, mais, il n’est pas l’unique actionnaire et y consacre beaucoup de temps et d’énergie. C’est son choix que de ne pas percevoir de salaire, alors que d’autres s’en goinfrent ! »