Après Dauphine à Tunis, Sousse se dote d'une Ecole Polytechnique
C’est l’Ecole Polytechnique de Sousse qui vient d’obtenir le 2ème agrément au titre de la nouvelle loi sur les établissements privés d’enseignement supérieur, apprend Leaders en toute actualité. Porté par un groupe d’universitaires tunisiens, le projet, longtemps préparé, est totalement dédié aux étudiants tunisiens et internationaux. L’appel à candidatures sera lancé, fin juin, pour les inscriptions à partir de cette année universitaire 2009-2010. Bâcheliers et Techniciens supérieurs seront admissibles.
L’Ecole dispense 4 grandes voies d’enseignement, à savoir la formation d’ingénieurs, des masters professionnels, un dispositif de formation continue et des cours de soutien pour les étudiants des Classes Préparatoires aux Etudes d’Ingénieurs.
Le projet pédagogique s’articule autour de trois grands domaines de formation :
- Mathématiques et Technologies de l’Information et de la Communication (MTIC)
- Ingénierie de Construction, des Composants et des Systèmes (ICCS)
- Ingénierie des Procédés Chimiques et Biologiques (IPCB)
Les programmes des études sont élaborés à partir de ces trois grands domaines et mènent, d’une façon progressive et cohérente, vers plusieurs spécialités de formation d’Ingénieurs.
Plus et Mieux
L’Ecole Polytechnique de Sousse, indiquent ses promoteurs universitaires, s’inscrit dans une double volonté. Celle des pouvoirs publics encourageant l’association de l’enseignement privé pour faire face aux défis de l’enseignement supérieur en faisant passer sa part de 2 à 10%. Mais aussi, doubler d’ici 5 ans la capacité de formation d’ingénieurs pour la porter de 3500 à 7000 diplômés par an, d’ici 2014. L’objectif étant d’atteindre progressivement le ratio des pays développés qui est de 10 ingénieurs pour 1000 habitants (actuellement de 2.2/1000 en Tunisie).
Mais, à cela s’ajoute l’ambition de contribuer à une formation encore plus qualitative, renforçant les qualifications et les compétences et confirmant l’excellence du label universitaire tunisien.
A l’origine de ce projet se trouve une trentaine d’enseignants et chercheurs universitaires « qui comptent, souligne-t-on, parmi les meilleurs dans leurs domaines. Ils se sont choisis entre lauréats, diplômés des grandes écoles et des universités prestigieuses, formateurs en entreprises, chercheurs performants, auteurs d’articles et d’ouvrages de renommée internationale et responsables confirmés dans la gestion des établissements universitaires.»
Une structure renforcée
Pour consolider leurs assises financières et managériales, ils sont adossés, au sein d’une société anonyme (Groupe de Formation et d’Ingénierie, GFI), à une SICAR bancaire (ATD) et ouvert leur capital à des entreprises ainsi que des cadres. Ce montage, soigneusement fignolé, repose également sur une organisation rigoureuse pour les aspects pédagogiques, d’études, de gestion et de coopération internationale.
C’est ainsi que le Conseil d’Administration de GFI est présidé par Mme Maha Tagina et qu’un Conseil d’Orientation et de Développement, formé de groupes de conseillers spécialisés est mis en place. Il couvre l’ensemble des activités de formation dont l’Ecole Polytechnique. Plus spécifiquement au sein de l’Ecole, tous les postes sont opérationnels qu'il s'agisse de la direction administrative, de celle des études ou de la scolarite, ainsi que les divers autres départements.
Fin prêts pour la rentrée
Conformément à l’agenda établi, l’appel à candidature sera ouvert dès la fin de ce mois, pour permettre l’étude des dossiers et la sélection des admissibles à l’inscription. Tous les préparatifs sont fin prêts en termes de locaux, laboratoires, équipements, programmes et modules. Pour le démarrage, le choix s’est porté sur un site en plein cœur de la zone universitaire de Sousse, près de l’Université et de foyers et restaurants, sur la grande voie du quartier Sahloul. En deuxième phase, une implantation dédiée est prévue au parc technologique de Sousse.
A noter que la Tunisie est dotée de 25 écoles d’ingénieurs dont 6 privées, la 7ème étant la Polytechnique de Sousse. En France, à titre d’exemple, elles sont au nombre de 250 dont 60 privées.