Tunisie - Nigeria : les enjeux de la qualification
Qui n’a pas encore pris son billet et préparé son tee-shirt rouge et blanc pour aller soutenir samedi à Radès le Onze National dans son ultime confrontation contre le Nigéria ? Le match est décisif pour la Tunisie, sur la voie de la qualification au tour final de la Coupe du Monde 2010. En tête du groupe B avec six points, la Tunisie possède deux points d'avance sur le Nigeria. C'est-à-dire, nous sommes bien à quelques doigts de l’Afrique du Sud 2010, mais guère à l’abri des surprises.
En allant à Radès samedi, le public savourera sans doute une superbe partie de jeu animée par des ténors du foot africain, mais aura surtout à témoigner activement de son soutien énergique au porte-drapeau de la Tunisie dans ce qui est la plus grande manifestation sportive internationale. Au-delà du sport, les enjeux sont vitaux.
Bien avant les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde est désormais le plus grand spectacle du monde, relayé par des milliers de chaînes TV, suivi par des milliards de téléspectateurs de la planète, et soutenu par les plus grands sponsors et multinationales. A cette forte exposition médiatique rarement offerte à des pays comme la Tunisie, s’ajoute toute une dynamique économique. Aux fins fonds des cinq continents, la marque Tunisie sera portée dans tous les foyers, avec un fort capital de sympathie et d’admiration. Qu’un seul joueur tunisien se distingue par un beau geste, un superbe but ou une émouvante expression, et toute la planète nous sera gagnée.
Plusieurs milliards et notre identité ancrée dans la planète
A partir de là, la voie est ouverte à nos produits, services, entreprises, experts, consultants, étudiants et ressortissants. Partout, ils seront bien accueillis, bien apprécié. Imaginez alors toutes les retombées merveilleuses à en récolter. Calculez le coût de pareille campagne de communication s’il fallait la payer: plusieurs millions de milliards. En tous les cas, toutes nos modestes ressources publiques et privées réunies ne seraient suffisantes pour y subvenir
La gloire, jadis, s’arrachait au bout du fleuret, dans les arènes et sur les champs de bataille. Elle se gagne aujourd’hui, sur les gazons et dans les buts. Amplifiée par les médias, la victoire est instantanément, célébrée et reconnue de par le monde entier.
La grande chance de petit pays mais grande nation, comme la Tunisie, est d’ancrer sa notoriété universelle, de gagner en proximité et admiration, de ravir les cœurs, à travers pareilles prouesses sportives. Un seul but, faisant la différence, et la victoire sera la nôtre. L’enjeu en est plus que footballistique, économique ou politique : il est identitaire. En hissant notre drapeau au Mondial 2010, ce sont nos couleurs nationales qui flotteront haut. C’est toute la Tunisie qui y gagne et tous les Tunisiens.
Alors, qui ne sera pas avec nous autour de l’équipe nationale, samedi à Radès!