Mais où est donc passé Mustapha Ben Jaafar?
Depuis un certain temps déjà, on ne le voit plus sur les écrans de télévision et même dans la presse écrite. Il demeure invisible même là où sa fonction lui commande d’être. La retransmission en direct des séances plénières de l’Assemblée nationale constituante nous révèle qu’à sa place officient ses première et second adjoints. Même des débats cruciaux, comme la discussion des suites des troubles de Siliana ou de la composition de l’ISIE l’ont tenu éloigné du perchoir.
On reparle de lui depuis peu. La dernière allocution en date du président de la République Mohamed Moncef Marzouki à l’adresse du peuple tunisien dans la foulée de la controverse sur les violences de Siliana le projette sur le devant de la scène. Du moins son nom, qui revient dans les conversations, au gré des supputations et autres conjectures sur la future architecture de la coalition tripartite au pouvoir. Mais de la présence physique et politique de Dr Mustapha Ben Jaafar il n’y a encore et toujours point d’écho.
Que se trame-t-il au sein de la Troïka au point de maintenir le président de l’Assemblée nationale constituante éloigné du regard des Tunisiens devenus accros passionnés de ses accès de colère contre les élus récalcitrants et de ses tambourinements annonciateurs de privation de parole des députés un peu trop diserts.
Y aurait-il encore un pilote dans l’avion du côté du Bardo ? On ne tardera pas à le savoir.