Pour Hamadi Jebali « il n'y a ni vainqueur ni vaincu »
Le chef du gouvernement a remis de nouveau sur la table sa proposition de tenir des élections générale le 30 juin prochain, avec un éventuel deuxième tour de la présidentielle 14 juillet, formant le vœu que l’Assemblée nationale constituante puisse avoir achevé la rédaction de la Constitution début 2013. Pour aller plus vite, il a suggéré de soumettre au vote, en plénière et au fur et à mesure, les articles de la loi fondamentale qui auront fait l’objet d’un consensus au niveau des commissions ad hoc.
« Le plus tôt sera le mieux. La sagesse commande de terminer le travail car il y va de l’intérêt supérieur du pays qui se trouve confronté à maints dangers », a déclaré M. Hamadi Jebali dans un entretien à Hannibal TV qui devait être enregistré la veille mais qui avait été reporté pour cause de tractations en rapport avec la grève générale, finalement annulée. Il n’a d’ailleurs pas caché sa satisfaction de cette issue heureuse. « Il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. C’est l’intérêt du pays qui en est sorti vainqueur », a-t-il estimé, faisant valoir toutefois que « La menace de grève n’avait pas de raison d’être » car « ce dont notre pays a surtout besoin c’est d’apaisement, de consensus, d’élections afin qu’en toute circonstance le dialogue l’emporte sur la logique d’affrontement ».
Le chef du gouvernement a par ailleurs condamné sans ambages toutes les formes de violence, d’ù qu’elles viennent. « Tant qu’il y a liberté, la démocratie et le pluralisme, la violence n’a aucune raison d’être. Elle doit être bannie par la société et ses composantes, y compris par l’UGTT », a-t-il dit, soulignant que c’est à l’Etat seul que revient le rôle de protéger les partis, les réunions, les individus et les collectivités et que la protection de la révolution revient elle aussi à l’Etat. Il a toutefois estimé qu’il est toujours possible de protéger la révolution par les moyens pacifiques et le recours aux mécanismes de la démocratie. Ce n’est pas au gouvernement de dissoudre quelque association que ce soit mais aux tribunaux, a-t-il ajouté.
Concernant la composition de l’Instance de l’Instance supérieure indépendante des élections, M. Hamadi Jebali a laissé entendre que le choix qui s’était porté sur Kamel Jendoubi pour succéder à lui-même à la tête de l’ISIE ne serait plus d’actualité. Lui-même lui avait manifesté son soutien personnel. Pourquoi ce revirement ? Mystère.