«Entretiens avec Sadok Ben Jemâa» : dédicace ce vendredi

La commémoration du premier anniversaire de la disparition de Sadok Ben Jemâa est marquée par la parution d’un livre d’entretiens conduits avec lui par Tijani Azzabi.  Il n’avait jamais voulu écrire ses mémoires, mais a fini par accepter de répondre aux questions de son interviewer, en vue de publication dans un livre, un jour, de son vivant ou après sa mort. On y retrouve, restitué, son parcours personnel, politique, associatif et sportif. Le livre sera présenté ce vendredi 21 décembre à la Librairie Culturelle (*)  par Tijani Azzabi qui procèdera à sa dédicace.

De retour à Tunis après ses études en France, couronnées par un diplôme d'ingénieur de l'école nationale des ponts et chaussées de Paris, Sadok Ben Jemaa sera, tour-à-tour, PDG d’entreprises publiques, ministre, président du conseil de l’Ordre des Ingénieurs de Tunisie et de la Fédération mondiale des Organisations d’Ingénieurs et… président du Club Olympique du Transport (COT). Mais, c’est sans doute sa dimension politique qui est la plus remarquable dans sa carrière. Avec beaucoup de courtoisie, il a su prendre ses distances et dire non, quand il le fallait. Dans ces entretiens, il revient sur les moments forts de l’histoire récente de la Tunisie : la tentative de démocratisation lors du congrès du PSD à Monsatir en 1971, le jeudi noir du 26 janvier 1978, le deuxième éphémère printemps de Tunisie et le 7 novembre 1987.

Les derniers entretiens de Sadok Ben Jemaa avec Tijani Azzabi remontent au 6 mai 2011, quelques mois après le déclenchement de la révolution. Avec sa lucidité habituelle, il rappelle que les révolutions ne produisent pas leurs résultats positifs dans l’immédiat et exigent du temps et de la patience. Face au foisonnement des partis et la dispersion des efforts, il estime qu’il est temps de « s’atteler à la nouvelle tâche qu’impose la démocratie naissante, à savoir : dialoguer ensemble et travailler beaucoup plus sans relâche, car il urge d’unir nos efforts pour rechercher rapidement les moyens de développer les régions pauvres, de créer des emplois à tous ceux qui sont actuellement en chômage, les diplômés du supérieur notamment ».

Entretiens avec Sadok Ben Jemâa
De Tijani Azzabi
Tunis Editions, 248 pages, 2012, 20 DT.

(*) Librairie Culturel, rue El Moez, El Menzah,