Affaire Sami Fehri: Bhiri persiste et signe
Le ministre de la Justice a réaffirmé que la grève de la faim menée en prison par le patron D’Attounissia TV et producteur de télévision Sami Fehri n’aura aucun effet sur le cours de la justice, se défendant d’avoir interféré, « de quelque manière que ce soit », dans ce dossier.
Noureddine Bhiri trouve « tout à fait logique » la décision de la Chambre de mise en accusation de la Cour d’appel de Tunis de maintenir le prévenu en état d’arrestation au vu de la nature et de la gravité des faits qui lui sont allégués, sur la base des procédures diligentées contre la société Cactus Prod dont il est le premier responsable. Il maintient également que la Cour de cassation, en tant que juridiction habilitée exclusivement à statuer sur l’application du droit, ne l’est pas pour ce qui est de dire si un mandat d’écrou est valide ou pas. Il est allé jusqu’à dire que le substitut de l’avocat général près la Cour de cassation avait outrepassé ses compétences en délivrant un arrêt de levée d’écrou au profit de Sami Fehri. « ça ne relevait en aucun de ses prérogatives et il aurait dû en référer au préalable à son supérieur hiérarchique », a-t-il ajouté dans un entretien au quotidien « Le Maghreb ».
Les critiques du ministre de la Justice n’ont pas épargné, non plus, les avocats du prévenu.
« Avant même de se pourvoir en cassation, a-t-il déploré, leur « recours », ils l’avaient d’abord adressé aux médias et, plus particulièrement, aux télévisions privées. Ils en sont arrivés à s’en prendre à la magistrature et à accuser les juges d’avoir émis des arrêts un jour chômé, de s’être comportés d’une manière partiale et bien d’autres accusations attentatoires à la crédibilité de la justice.