Haro sur le "bayoudh" ou le monde à l'envers
La nouvelle est passée totalement inaperçue car en apparence anodine. En apparence seulement. Déjà le fait d’importer des dattes en Tunisie, un des principaux producteurs du monde, et, comble, les introduire dans la région du Nefzaoua, où se trouvent plus de la moitié des palmeraies tunisiennes, il faut le faire. Toujours est-il qu’une brigade mixte de la Garde nationale et des douanes vient d’intercepter, près de Jomna, une camionnette transportant...259 kg de dattes en provenance d’Algérie.
L’information rapportée par l’agence officielle TAP ne dit pas comment des dattes ont atteint ces contrées dans un pays qui applique depuis des décennies des mesures draconiennes aux frontières, y compris dans ses aéroports, pour empêcher l’introduction de produits ou de sous produits du palmier. Le dispositif, avant tout préventif, se veut un cordon sanitaire contre les risques du « bayoudh », communément appelé le cancer du palmier, qui a déjà anéanti la totalité des oasis marocaines et décimé les oasis du sud-ouest de l’Algérie.