Mohamed Goumani, successeur de Abdellatif Abid à l'éducation nationale
« Je serai le prochain ministre de l’éducation ». C’est ce qu’affirme Mohamed Goumani, un des dirigeants de l’alliance démocratique passant ainsi, outre au refus de son groupe de participer au gouvernement. « J’ai été sollicité par le Chef du gouvernement à titre personnel. C’est pourquoi, j’ai accepté », a expliqué M. Goumani qui a critiqué la position de son groupe. Il a ajouté qu’il ne comptait pas démissionner de son groupe « parce que l’Alliance démocratique est une simple initiative qui ne dispose pas encore de statut juridique ». Ce que conteste Mohamed Hamdi, le président du groupe : « Si l’information est avérée, son entrée au gouvernement doit être considérée comme une déviation de la ligne du parti » , a-t-il affirmé.
Actuellement professeur au lycée de Fouchana où il a reçu il y a quelques jours la visite de l'inspecteur, Mohamed Goumani ne sera pas donc dépaysé dans son nouveau poste. De la salle de classe de Fouchana au bureau ministériel à la Kasbah, le passage ne devrait pas poser de problème. Militant des droits de l'homme et islamiste de gauche, M. Goumani avait collaboré dans les années 80 à la revue 15-21 fondée par Hmida Enneifer puis au journal, El Mawkaf.
Après Fethi Touzri, la nomination de Mohamed Goumani est révélatrice de la nouvelle démarche adoptée par Hamadi Jebali pour former le nouveau gouvernement. Ayant constaté l'inanité de ses efforts pour convaincre les états-majors des partis d'opposition de rejoindre la troika, il s'est adressé directement aux opposants. Les résultats enregistrés vont certainement l'encourager à persévérer dans cette voie. Il n'est pas sûr que les partis d'opposition apprécient.