Nabli, Zaoui, Aïdi et Ben Hammouda au chevet de l'intégration maghrébine
Eternel serpent de mer, « Le Maghreb : un moteur pour la création d'emplois? » est remis sur le tapis une fois de plus, ces jeudi et vendredi à l'occasion d'une table ronde qui se tiendra à Gammarth, à l'initiative du think tank "Maghreb Economic Forum", fondé par Kamel Lazaar.
La liste des intervenants comprend notamment Mustapha Kamel Nabli, Arlsan Chikhaoui (Nord-Sud Venture, Algérie), Hakim Ben Hamouda (BAD), Mustafa Abushagur (ancien Vice-Premier Ministre du gouvernement intérimaire, Libye), Ouided Bouchamaoui (UTICA), Jaime de Melo (Université de Genève), Mohamed Wefati (Libya Development Policy Center, Libye), Sami Zaoui (Ernst & Young), Tahar Bayahi (Groupe Bayahi), Marva Corley-Coulibaly (OIT, Genève), Saïd Aïdi (Ancien Ministre de l'Emploi, Tunisie), Abdessalem Nagazi (Organisation maghrébine des études et développement des ressources humaines, Tunisie), Marouane Abassi (The World Bank, Libye), Habib Fekih (Airbus Middle East), Badreddine Ouali (Vermeg), Nizar Jouini (Consultant, BAD), Fadhel Abdelkafi (Tunisie Valeurs), Slim Othmani (Rouiba, Algérie), Karima Bounemra (Nations-Unies), Phillipe Fargues (European University Institute, Italie), Kader Abderrahim (Institut d'Etudes Politiques, France) et Sadok Ben Hadj Hassine (Ex Directeur du BIT pour les pays du Maghreb, expert auprès de l'UGTT).
La rencontre permettra ainsi d'amener experts, universitaires et hommes d'affaires à réfléchir ensemble sur les axes pertinents de la relation binaire entre intégration économique et création d'emplois. Plusieurs problématiques seront au cœur des débats, notamment l'intégration économique comme moyen d'attirer les investisseurs, les services en tant que gisement d'emplois qualifiés, la mobilité de la main-d’œuvre, flux migratoires compris, la nécessaire adaptation de l’UMA au service d’une vraie politique effective d'intégration économique et en l’emploi, comme obstacle possible à l'intégration maghrébine.
De tels axes seront approfondis, en prévision du colloque international de juillet 2013 dont on espère qu’il apportera des réponses et des solutions concrètes à la problématique des gains de l'intégration économique en termes de création d'emplois.
Avec une population totale de 85 millions d'habitants et des ressources naturelles abondantes, le Maghreb se distingue par la complémentarité en termes de main-d’œuvre et par une histoire et une culture communes de nature à rapprocher ses peuples.
Le Maghreb est aussi une région qui se caractérise par une croissance économique certes soutenue mais modeste, une forte pression démographique, un taux de chômage particulièrement élevé, supérieur à la moyenne mondiale et touchant essentiellement les jeunes diplômés et les femmes, des IDE insuffisants vers la région, des taux d'analphabétisme et de pauvreté particulièrement importants.
Or, chaque pays maghrébin fait cavalier seul pour la conclusion d’accords commerciaux: PAFTA1 pour la Tunisie, le Maroc et la Libye depuis 1997, zone de libre-échange avec l'Union Européenne pour la Tunisie (1995), le Maroc (1996) et l'Algérie (2002), accords d'Agadir en 2007 entre la Tunisie, le Maroc, la Jordanie et l'Egypte, etc.
Créée en 1989, L'Union du Maghreb Arabe (UMA) n'a pas apporté grand-chose en la matière. Les échanges entre les cinq pays qui la composent représentent à peine 3% de leur PIB total. Pourtant, l'intégration économique maghrébine pourrait être profitable en termes de produits, de main-d’œuvre, de ressources naturelles, d’attractivité pour les investissements. Elle accroîtrait en même temps le poids de la région dans l'économie mondiale.
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