News - 04.02.2013

Statistiques tunisiennes : la confusion des chiffres

La confusion règne en matière d’indicateurs statistiques officiel tunisiens. A chacun ses taux, souvent fixés d’avance, comme taux politiques, beaucoup plus en tant qu’indicateurs économiques. La multiplicité des structures de production, l’amalgame entre prévisions et réalisations, sans actualisation et la dominance des considérations politiques mettent à rude épreuve le système statistique tunisien déjà fragilisé.

 Jadis pionnière en la matière, grâce notamment à son Institut National de la Statistique, cité en référence par les institutions financières et le système des Nations Unies, la Tunisie accuse un réel recul. Renforcement de l’INS et de l’ensemble des autres organes spécialisés (agriculture, santé, éducation, etc.), coordination  et harmonisation entre les différents intervenants sous les auspices du Conseil national de la Statistique mis en hibernation, et mise à niveau des dispositifs de collecte et de traitement des données, constituent désormais une priorité urgente.
 
Mustapha Kamel Nabli qui a mis en exergue les dysfonctionnements préjudiciables à l’appareil statistique tunisien, va encore plus loin. Il déplore la séparation entre les prévisions qui sont du ressort du ministère du Plan et les réalisations qui relèvent de l’INS. Il recommande à cet égard de regrouper ces deux aspects en les confiant à l’INS qui nécessite un réel renforcement en moyens, ressources et compétences.