News - 21.08.2009

Observer le jeûne tout en restant fidèle à l'esprit du Coran

Le jeûne du ramadhan est l'un des cinq piliers de l'islam et, à ce titre, le fidèle est astreint pendant un mois à l'abstinence entre le lever et le coucher du soleil. Un mois de dévotion et de piété au cours duquel on réitère son attachement au service de dieu et qui a le grand mérite de nous rappeler les messages dont l'Islam est porteur : la générosité envers les plus démunis, la solidarité, la tolérance.

RamadanMalheureusement, le ramadhan n'est pas que cela, c'est aussi l'occasion pour beaucoup d'entre nous de donner libre cours à leurs envies et à leur goût immodéré pour la bonne chère comme si le fait de jeûner pendant une demi journée autorisait tous les excés. Et dans ce cas, ce n'est pas seulement notre organisme qui en subit le contrecoup mais aussi notre portefeuille. Des campagnes de sensibilisation ont bien été menées et continuent de l'être pour combattre ce phénomème mais, apparemment, c'est la quadrature du cercle au point que les pouvoirs publics dans tout le monde musulman, car cet état d'esprit est le chose la mieux partagée en terre d'islam, avaient fini par en prendre leur parti. Désormais, les marchés sont inondés de produits à chaque mois saint ne serait-ce que pour faire pièce aux spéculateurs. Mais parfois l'engouement des consommateurs tourne à l'hystérie collective rendant un dérapage des prix inévitable.

Sait-on que la consommation d'oeufs quadruple en un mois, que celle du sucre double  avec tous les risques pour la santé qui s'ensuivent: obésité, cholestérol, diabète. Il va sans dire que tous ces excés ont un corollaire obligé: un organisme débilité à force d'être agressé avec tout ce que cela entraîne comme baisse de la productivité, absentéisme et suspension de chantiers faute d'ouvriers disponibles. On a peine à imaginer les dégâts provoqués par cet état de fait sur l'Economie du pays d'autant plus que les deux mois de séances uniques avaient déjà plongé le pays dans une semi léthargie. Evidemment, le jeûne du ramadhan a bon dos. Il est invoqué à tout propos pour justifier la moindre défaillance. 

Un faux alibi qui ne résiste pas à l'examen car ce qu'il faut incriminer ce n'est pas le jeûne auquel, tous les médecins vous le diront, notre organisme finit par s'habituer au bout de trois ou quatre jours, mais toutes les mauvaises habitudes liées à ce mois comme ces repas (trop) copieux, ces sucreries dont on se gave pendant les soirées et surtout ces veillées jusqu'au petit matin. Il ne s'agit pas d'y renoncer totalement mais d'en user avec modération. C'est à ce prix que l'on pourra observer le jeûne tout en restant fidèle à l'esprit du Coran où le travail est célébré à maintes reprises. 

ET ROMDHANKOM MABROUK