Peuvent-ils interdire le Harlem shake dans les écoles ?
Alors que le chef du gouvernement désigné peine à former son cabinet, voilà qu’un sujet à polémique vient de surgir parasitant ses efforts. Faut-il autoriser le « harlem shake » dans les écoles ? Tout avait commencé par ces scènes vidéo diffusées sur facebook, montrant des élèves du lycée Imam Moslem en train d’exécuter une danse appelée « harlem shake » venue tout droit d’Australie dans des accoutrements bizarres et parfois même en petite tenue. Contacté, le ministre de l’Education, Abdellatif Abid, tance la directrice et promet des sanctions contre les élèves.
Il doit se mordre les doigts aujourd’hui d’avoir réagi d’une manière aussi intempestive. Les réseaux sociaux aidant, le phénomène se répand avec la vitesse de l'éclair. A Sousse, la police fait usage de gaz lacrymogène pour interrompre une danse devant le lycée de jeunes filles. On déplore des blessés parmi les élèves. A l’Institut des Langues de la Cité El Khadhra, les étudiants exécutent une danse. Ils sont aussitôt attaqués par des salafistes. On en vient aux mains. Et ce n’est pas fini. On nous annonce un : «harlem shake» géant vendredi devant le ministère de l'Education.
Décidément rien n'aura été épargné au pauvre ministre. Il se croyait au bout de ses peines après les fuites au bac, les grèves à répétition des enseignants et l'échec de sa tentative à briguer la direction générale de l'Alecso. Or voilà que dans le temps additionnel, il en est réduit à s'occuper de danse.