La formation du nouveau cabinet : mission impossible ?
La formation du nouveau gouvernement devait être annoncée « dans les prochaines heures ». Elle a été repoussée à mardi. Mouldi Riahi d’Ettakattol estime même qu’elle ne sera pas prête avant mercredi ou jeudi. Ali Larayedh est tenu de remettre sa copie d’ici le 7 mars, soit quinze jours après sa désignation par le président de la république, conformément aux dispositions de «la petite constitution». Faute de quoi, le président devra faire appel à une autre personnalité qui pourrait bien être…Hamadi Jebali. C'est une hypothèse de travail qui n'est plus à écarter compte tenu des difficultés rencontrées par le M. Larayedh.
Sur les six ou sept partis pressentis pour entrer au gouvernement, quatre ont donné leur accord (Ennahdha, CPR, Wafa et le groupe Liberté et Dignité). Ettakattol subordonne sa participation à l’établissement d’une feuille de route précisant la date des élections et la durée du mandat du gouvernement ainsi que la dissolution «des ligues de protection de la révolution et des autres associations qui prônent la violence». Si par extraordinaire, il n'y a pas d'accord, Ettakattol se contentera d'un «appui politique» au gouvernement sans en faire partie selon les dires de Touhami Abdouli, l'actuel secrétaire d'Etat des affaires étrangères. Quant à l’Alliance démocratique, elle vient d’annoncer par la voix de son coordinateur général son refus de faire partie du nouveau cabinet.