Ne touchez pas à mon hymne national
A deux reprises, lors de la visite de Hamadi Jebali au Conseil de la choura, après la remise de sa démission, ensuite à l’issue du vote de confiance au gouvernement de Ali Larayedh, on a eu droit à un hymne national new look. Certes au cours de la séance, tous les groupes parlementaires étaient présents, mais c'était le groupe d'Ennahdha qui donnait le la parce qu'il était le plus nombreux.
A gauche la version revue et corrigée par Ennahdha, à droite la version officielle jusqu'à nouvel ordre (le refrain est répété après chaque strophe)
Si le refrain n’a pas été modifié, les deux premiers vers (encadrés en rouge)de la strophe qui s'ensuit ont été supprimés dans la version d'Ennahdha, alors que les deux autres ont été relégués à la fin et remplacés par les deux vers les plus célèbres de la poésie arabe «Lorsqu’un jour, le peuple aspire à vivre…extraits du poème d’Aboul Kacem Chabbi, « La volonté de vivre ». On ne sait si ce changement était délibéré, les deux vers supprimés ayant été considérés peut-être comme des vers sacrilèges, ou s’il s’agit d’une simple omission. J'incline vers la première hypothèse. On peut se tromper une première fois. A la deuxième, on commence à se poser des questions. C'est notre cas. Mais le plus inquiétant, c'est que personne ne s'en est aperçu. A noter que c'est de la version abrégée de l'hymne qu'on entonne à l'issue des réunions qu'il s'agit. La version intégrale n'est connue que des vieux destouriens.