Le ministre des sports soutient Slim Riahi
Le Club Africain, l’un des clubs les plus populaires du pays est dans tous ses états depuis cette fameuse note adressée par le secrétaire général du gouvernement à Slim Riahi, son président, le sommant de choisir entre la présidence du club et celle du parti libéral, sous peine de voir les activités du club gelées.« C’est une mesure injuste », clament les supporters « clubistes » qui s’apprêtent à observer un sit in devant le palais du gouvernement à la Kasbah, mercredi 20 mars en signe de protestation contre cette mesure qui « menace, selon les supporters, l’existence même du club ». Et ce n'est pas une figure de réthorique . Car lorsque Slim Riahi était arrivé à Bab Jedid, l’été dernier, les caisses du club étaient vides. Il y a injecté une somme énorme (on parle de 30 millions de dinars), recruté à tour de bras des joueurs tunisiens et étrangers. Résultat : le CA est au coude à coude avec son éternel rival à deux journées de la fin de la première phase du championnat de ligue 1.
Après s’être cantonné prudemment dans une attitude de stricte neutralité, le ministère de la jeunesse et des sports est monté au créneau pour défendre le club Africain. Dans un communiqué le ministère annonce qu’il avait demandé au secrétaire général d’exonérer les associations sportives de l’application des dispositions prévues par la loi n°88 de 2011. Il invoque à l’appui de sa démarche « la spécificité des associations sportives par rapport à celles de droit commun puisqu’elles sont tenues de d’appliquer les recommandations et les règlements émanant des instances sportives nationales et internationales concernant notamment la nécessité d’éviter toute politisation de ses activités. Une attitude dont ce club ne s’est jamais départi ».
Il reste que les clubs doivent se montrer plus vigilants d’autant plus que les partis politiques seraient tentés de mettre à profit la présence de certains de leurs dirigeants à la tête, mais aussi au sein des bureaux de ces clubs pour se livrer à du prosélytisme d’autant plus que certains d’entre eux comptent des centaines de milliers de supporters. Il faut éviter absolument éviter que la politique ne vienne contaminer le sport