Pourquoi cherche-t-on à minorer le 20 mars 1956 ?
C'est un 20 mars bien morose que nous nous apprêtons à célébrer mercredi. Tout a été fait pour que le 57e anniversaire de l'indépendance soit une journée comme les autres. A l'instar de l'année précédente, les cérémonies officielles ont été réduites à leur plus simple expression avec une remise de décorations à d'anciens résistants dont certains à titre posthume, mais point de festivités populaires populaires à l'échelle nationale, comme s'il s'agissait d'un évènement mineur..
Qu'on le veuille ou non, le 20 mars 1956, est une date marquante de notre histoire. C’est l’aboutissement d’un long combat mené par le peuple tunisien depuis les évènements du Jellaz en 1911. Commémorer cette journée, ce n’est pas glorifier une personne ou un régime. C’est tout simplement s’acquitter d’un devoir de mémoire, c’est se libérer d’une dette envers des générations de Tunisiens qui sont morts pour la patrie.Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est à Paris, capitale de l'ancienne puissance protectrice qui accueillera la manifestation la plus importante de ce 57e anniversaire, le dévoilement du buste de Bourguiba sur l'esplanade qui porte le même nom.