News - 25.03.2013

Les journalistes accusent : le pouvoir veut semer le chaos dans l'audiovisuel

D’abord annoncée pour le 10 décembre 2012, la Haute Autorité indépendante de la Communication visuelle, tarde à sortir des limbes. Dans une lettre ouverte aux trois présidents, la présidente du Syndicat des journalistes, le président de l’ex INRIC et le secrétaire général du Syndicat général de la culture et de l’information dénoncent ce retard qu’ils imputent « aux manœuvres dilatoires du président de la république et à ses conseillers » ainsi qu'à l’ingérence des partis de la Troïka dans ce dossier qui « est censé être au-dessus des tiraillements politiques et des calculs partisans ».

Ils  affirment à l’opinion publique leur « position de principe de refuser toute composition de la HAICA qui ne soit pas entièrement conforme aux conditions et aux critères fixés par le décret-loi 116 », et annoncent leur décision de boycotter une telle instance et de porter l’affaire devant la justice administrative.

Ils se déclarent convaincus que « la démarche adoptée pour vider le décret-loi 116 de sa substance et pour entretenir et instrumentaliser le vide juridique actuel n’a qu’une seule explication : maintenir le chaos dans le secteur de l’audiovisuel, encourager l’émergence de médias audiovisuels de manière illégale et au moyen de financements douteux, et imposer un fait accompli qu’il sera difficile de changer plus tard ».

Ils prennent à témoin l’opinion publique que la garantie du droit à une information libre et plurielle, conforme aux règles professionnelles et déontologiques, et à des élections libres, intègres et transparentes, est tributaire d’une instance de régulation de la communication audiovisuelle entièrement indépendante ».

Enfin, ils observent que « La garantie de ce droit est aussi tributaire de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE) et de l’Instance indépendante de la magistrature qui constituent, aux côtés de la HAICA, les fondements essentiels d’une société démocratique, immunisée contre la dictature et la falsification des élections ».





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