Pas de constitutionnalisation du Conseil Supérieur islamique
Le Conseil Supérieur Islamique ne sera pas «constitutionnalisé». Ainsi en a décidé la commission des instances constitutionnelles de l’ANC au terme d’un scrutin serré où la voix de l’élu d’Ettakattol, Jamel Touir a été déterminante. Les partisans de la constitutionnalisation du conseil avaient considéré que cette barrerait la voix aux «fatwas» en provenance du machrek et permettrait de d’ancrer le rite malékite empreint de modération et de tolérance et de réhabiliter la Zitouna et ses Oulémas.
Les partisans du non soutiennent pour leur part que le projet proposé fait peu de cas de la capacité de l’islam à s’adapter à toutes les situations et le ravale au rang de religion figée.
Quant à la commission de la justice judiciaire, administrative, financière et constitutionnelle, ses membres ne sont pas parvenus à s’entendre sur la composition du Conseil Constitutionnel et notamment la présence ou non parmi ses membres d’un spécialiste de la charia. Face à la difficulté de parvenir à un accord, un élu a proposé l’organisation d’un referendum sur cette question.