Daimi redonnera t-il au CPR son lustre d'antan ?
Elu secrétaire général du CPR, par le conseil national réuni au cours du dernier week end, Imed Daïmi a démissionné de son poste de directeur du cabinet présidentiel qu’il occupe depuis l’élection de Moncef Marzouki, il y a seize mois. Une décision attendue étant donné l’incompatibilité entre les deux postes. Il pourra ainsi s’atteler à la reconstruction de son parti, une tâche qui lui tient à coeur, d'autant plus que le CPR n'est plus ce qu'il était après les défections en série.
Déjà, au conseil national du 12 mai dernier, il avait recueilli le même nombre de voix que Mohamed Abbou pour la succession provisoire de Raouf Ayadi au secrétariat général du parti en attendant la tenue du congrès. Il dut se retirer au profit de son concurrent au nom du droit d’aînesse. Fin aout 2012, le congrès reconduit Abbou, mais c’est la liste de Daïmi qui recueille la majorité des voix. Ce qui en dit long sur sa popularité au sein du CPR.
A 42 ans, Imed Daïmi, s’est affirmé comme l’homme-orchestre de Carthage. Il est le conseiller très écouté de Marzouki, l’animateur et le coordinateur de l'équipe qui l'entoure. Discret, il a joué un rôle de premier plan lors des tractations avec Ali Larayedh pour la formation du gouvernement. On le dit très proche d’Ennahdha. Tout en reconnaissant avoir des atomes crochus avec ce mouvement avec lequel il partage un certain nombre de valeurs, il se dit attaché à son parti et à ses idéaux qu’incarne à ses yeux le président de la république.
Indubitablement, il laissera un vide à Carthage qu’il faudra combler dans les brefs délais, compte tenu des prochaines échéances électorales auxquelles Moncef Marzouki attache une grande importance. Mais comme Les candidats à sa succession ne manqueront pas, le président pourra très vite dénicher l’homme idoine.
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