Dr Amor Chadli : Moi aussi, j'avais demandé la levée de la résidence surveillée de Bourguiba
Le Professeur Amor Chadli, dernier médecin personnel du Président Bourguiba jusqu’au 7 novembre, ancien doyen de la Faculté de Médecine de Tunis et ancien ministre nous signale avoir demandé la levée de la résidence surveillée imposée au Combattant suprême et sollicité l’autorisation de lui rendre visite. Ci-après les précisions qu’il a bien voulu apporter.
"Le 3 avril 2013, à la suite de la plainte pour séquestration écrite par Bourguiba au Procureur de la République, vous avez publié la lettre de Mohamed Sayah demandant la levée de la résidence surveillée de Bourguiba. Vous avez indiqué qu’il est l’une des très rares personnes à l’avoir fait. Vous n’avez pas manqué par ailleurs de publier la lettre émouvante de Georges Adda où il adjurait Ben Ali de rendre la liberté à Bourguiba. Or, dans la revue Réalités 1424 du 11 au 17 avril 2013, p. 21, Adnan Mansar, porte-parole de la présidence de la République déclare : « Il n’y a que Mohamed Sayah, ancien directeur du PSD qui a demandé à le visiter. »
Dans mon ouvrage «Bourguiba tel que je l’ai connu » (2ème éd avril 2011 p. 531-532), je signalais l’envoi, le 13 avril 1989, à Chadli Neffati, ministre de l’Intérieur de Zine Ben Ali, d’une lettre par laquelle je lui demandais d’être mon interprète auprès du président Ben Ali pour que je puisse reprendre mes visites à Bourguiba, interrompues depuis le 15 février 1988. Je n’avais pas pensé utile d’insérer dans mon ouvrage le fac similé de cette lettre.
Dans la mesure où vous avez fait part de votre intention de poursuivre la publication d’autres documents à ce sujet, veuillez trouver ci-joint la copie de ma lettre et le récépissé de la poste"