Sfax et Mahdia privés d'eau potable pendant 30 heures

Certains l’avaient relevé avec humour, mais les constituants ont été finalement bien inspirés en voulant inscrire le droit à l’eau dans la Constitution (art. 39). La plupart des localités de Sfax et Mahdia sont en effet privées d’eau potable fournie par la Sonède depuis mardi à 12 heures pendant au moins 30 heures. Le rétablissement de la distribution est en effet prévu pour mercredi à 18H. Des travaux de raccordement au niveau du canal des eaux du nord et l’équipement de la station de pompage de Kerker sont à l’origine de cette coupure, explique la Sonède.

Résignés et craignant la réédition du cauchemar vécu durant l’été dernier, la population, mais aussi les entreprises, commerces et établissements hôteliers et de restauration, hôpitaux et autres ne peuvent que prendre leur mal en patience.

Il y a un mois seulement, ils ont été rassurés par les propos du PDG de la Sonède, Hédi Belhadj lors de la célébration le 22 mars dernier de la journée mondiale de l’eau. Il avait alors annoncé que « l’exécution des projets d’urgence visant l’amélioration de la desserte des régions du Sahel et de Sfax en eau potable progresse conformément au planning ». Plus encore, il a estimé que « les perturbations ne se reproduiraient pas cet été et l’été prochain dans la mesure où ces projets seront prêts dans les délais impartis ». Mais voilà une longue coupure qui entre certainement dans le cadre de ces travaux mais qui n’a été annoncée que quelques jours seulement auparavant.

Ce n’est d’ailleurs pas l’unique incident relevé. Des perturbations dans la distribution de l'eau potable avaient été enregistrées, le weekend dernier, dans certaines délégations des gouvernorats de Gafsa, Médenine (Zarzis et Djerba), Gabès et Tataouine). Une panne survenue au niveau du réseau électrique en raison de l'augmentation de l'humidité a engendré l'arrêt de la production de l'eau et des stations de pompage. Heureusement que tout a fini par rentrer dans l’ordre.

Dure épreuve certes pour la Sonède dont les équipes techniques redoublent d’efforts pour rétablir la distribution, ici et là, mais encore plus  pour les populations dans les zones concernées.