Ghannouchi qualifie les jihadistes du Chaambi d'écervelés, mais prône le dialogue avec les salafistes «non violents»
«Ceux qui ont enterré des mines au Chaambi sont de jeunes écervelés qui expriment leurs idées en recourant à des actes qui n’ont rien à voir avec la religion, ni avec le patriotisme. Les salafistes qui n'emploient pas la violence sont nos enfants, une partie de nous-mêmes. Nous devons engager le dialogue avec eux tant que leurs idées s’y prêtent et même quand elles sont extrêmistes». C’est la première réaction publique du leader d’Ennahdha aux évènements du jebel Chaambi.
Rached Ghannouchi qui a choisi la cité Ettahrir près de Tunis pour s'exprimer, a essayé de minimiser ces évènements : «la menace terroriste en Tunisie était plus grave sous Ben Ali qu'elle ne l'est aujourd'hui», faisant référence à l’affaire de Soliman fin 2006 début 2007, lorsqu'un commando salafiste avait tenu tête aux forces de sécurité tunisiennes avant d’être éliminé. Il a concédé néanmoins que « ce qui vient de se passer est un crime énorme»
«Rien ne justifie la violence la violence. Nous sommes un pays modéré où il n’y a pas de place pour le fanatisme et la violence » a-t-il ajouté, avant d'appeler la presse à faire preuve de «retenue». « On parle de guerre civile. C’est exagéré».