Caïd Essebsi : «Les problèmes de la Tunisie ne pourront pas être résolus sans nous»
C’est un Béji Caïd Essebsi très offensif qui a ouvert vendredi les travaux du Conseil national de Nidaa Tounès : « les problèmes de la Tunisie ne pourront pas être résolus sans nous, tout comme, nous serons impuissants à faire face seuls aux problèmes de la Tunisie », a-t-il averti d’emblée avant de s’en prendre à Ennahdha : « Ils n’ont pas la culture du dialogue ». C’est ce qui explique selon lui, « son échec dans la conduite des affaires de l’Etat, d’autant plus qu’il ne croit pas dans l’Etat national, ni dans sa bannière, ni même dans son indépendance et encore moins à l’émancipation de la femme ».
Evoquant les évènements du jebel Chaambi , BCE a souligné « qu’ils ne remontent pas à ces derniers jours et ne connaîtront pas leur épilogue de sitôt» . Il explique que les groupes terroristes s’y sont soigneusement préparés d’abord en y prenant position, puis en en faisant un point d’appui pour l’AQMI avant de passer aux liquidations physiques ». Il a ajouté que la lutte contre le terrorisme sur notre frontière avec l'Algérie ne pourra être opérante que si elle est menée en coordination avec les Algériens », observant que « les terroristes ont atteint un stade qui leur permet de se déplacer avec beaucoup de facilité à l’intérieur du territoire tunisien en raison du peu d’empressement de l’Etat à les affronter ». Par contre, il a rendu un hommage appuyé à l’armée et les forces de sécurité « pour avoir fait face au danger ».
M. Caïd Essebsi n’a pas manqué de critiquer le président d’Ennahdha qui avait appelé à ne pas exagérer les évènements de Chaambi alors que « la Tunisie en avait vu de plus graves et notamment l’affaire d’El Rouhia en 2011, sous le gouvernement d’Essebsi »:« celui qui parle ainsi des évènements de Chaambi, n’est pas réellement conscient de la gravité de la situation » a affirmé le président de Nidaa Tounès.
Il a aussi dénoncé « le terrorisme» pratiqué par ceux que le mouvement Ennahdha appelle « la conscience de la révolution » contre son parti, ses structures et ses activités .
Enfin, faisant allusion aux tiraillements au sein de Nidaa Tounès, Caïd Essebsi a appelé «les membres du parti qui appartiennent à des courants idéologiques différents à faire preuve de plus d'homogénéité et de sens de la responsabilité».