Laurent Fabius : «La France doit toujours avoir une action particulière pour la Tunisie»
Porteur d’un « message d’amitié, de confiance et de solidarité », le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a tenu à ce que sa visite-éclair mardi à Tunis soit « positivement perçue », se déclarant satisfait des entretiens qu’il a eus à cette occasion avec les dirigeants tunisiens. Une « bonne partie des discussions a porté, a-t-il indiqué, sur les questions sécuritaires compte tenu de l’environnement international », soulignant que « il y a ici et là des problèmes sérieux ». « L’une des questions évoquées a été de savoir ce qu'on pouvait faire ensemble, car c’est là un souci pour toutes les démocraties. On ne peut pas accepter qu’il y ait des groupes terroristes (…) et s’ils veulent faire la loi, il ne faut pas les laisser faire. C’est pourquoi nous avons besoin de plus de concertations et de groupes en commun ».
Le ministre des affaires étrangères s’est déclaré confiant quant à la capacité de la Tunisie à réussir « ce mouvement qu’elle a été la première à déclencher dans la région », rappelant à cet égard les multiples atouts que peuvent représenter la taille de pays ce qui réduit l’acuité des problèmes, la proximité avec l’Europe et la France, les idéaux démocratiques et une tradition de vie politique paisible. « Je suis optimiste, a-t-il réitéré, mais il y a bien en face des problèmes économiques et sociaux qui existent. Vous avez la double responsabilité de mener à bien ce que vous avez commencé et de fournir l’exemple aux autres. La France doit toujours avoir une action particulière pour la Tunisie ».
Au cours de sa visite-éclair à Tunis qui entre le cadre de la préparation de la visite en juillet prochain du président de la République François Hollande, le chef de la diplomatie française a eu une série d’entretiens avec son homologue, Othman Jérandi, les trois présidents, Moncef Marzouki, Ali Laarayedh et Mustapha Ben Jaafar ainsi qu'avec des chefs de partis politiques.
« Nous avons bien l'intention d'accompagner la Tunisie dans son chemin vers la démocratie », a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le chef du gouvernement, Ali Laarayedh, ajoutant qu’il avait transmis « un message d'amitié, de soutien et d'admiration pour ce qu'a fait le peuple tunisien.