L'année des centenaires : un goût d'inachevé
L'année culturelle et artistique 2009 aura été marquée par la célébration du centenaire de quatre tunisiens illustres: Aboulkacem Chabbi, Mohamed El Fadhel Ben Achour, Ali Douagi et Hédi Jouini. Des manifestations ont été organisées à cette occasion (conférences, expositions, opérette et concerts ), témoignant de la reconnaissance de la patrie pour des hommes qui, par leur talent et leur savoir, avaient contribué au rayonnement de la Tunisie et de sa culture à l'étranger.
Leaders croit savoir que, dans le cas du Cheikh Ben Achour et d'Aboulkacem Chabbi, les festivités connaîtront leur point d'orgue au cours du 4ème trimestre 2009 avec notamment une édition des oeuvres complètes pour le premier et une importante conférence à Tozeur, pour le second.
Il reste que l'initiative du ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine pour louable qu'elle soit laisse un goût d'inachevé. Pourquoi n'avoir pas pensé à organiser des manifestations en collaboration avec les organisations d'écrivains et les autorités concernées sur ces deux éminentes personnalités dans le monde arabe où leurs oeuvres sont connues et enseignées dans les lycées et les universités. Certes, des conférences ont été organisées à Qatar et aux Emirats. Mais il s'agissait d'initiatives personnelles de la part de nos expatriés. Il s'agit de mettre à profit cette occasion unique pour souligner non seulement les mérites et les qualités de ces deux hommes mais aussi rappeler à nos frères du Machrek qu'ils se situent dans la filiation de l'imam Sahnoun, d'Assad Ibn El Fourat, d'Ibn Khaldoun, de Khedr Ibn El Houssein et de Tahar Ben Achour et, partant montrer l'apport de notre pays à la civilisation arabe et musulmane.