News - 17.06.2013

Le FMI publie la lettre d'intention de la Tunisie, le mémorandum et le protocole d'accord

Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en ligne lundi sur son site web la lettre d’intention du gouvernement de la Tunisie, dans laquelle sont décrites les politiques que la Tunisie entend mettre en œuvre à l’appui de sa demande de concours financier du FMI. Début juin, une ligne de crédit de 1,75 milliard de dollars a été accordée pour soutenir la transition engagée depuis la révolution. Les prêts seront débloqués par tranches conformément au programme de réformes destiné notamment à améliorer le climat des affaires. Le premier décaissement de 150 M$ est prévu courant ce mois.

La Tunisie, estime le FMI dans le rapport établi par ses équipes à l’intention du conseil d’administration, fait encore face à des "risques" liés à la transition politique et à la conjoncture internationale mais ne sera pas la "nouvelle Grèce". En dépit de "l'engagement solide" des autorités à coopérer et d'une accélération de la croissance prévue cette année (4% contre 3,6% en 2012), le programme fait face à "d'importants risques", écrivent les équipes du FMI dans un rapport publié lundi."Les perspectives de croissance pourraient se révéler inférieures aux projections, particulièrement si la conjoncture économique extérieure se dégrade davantage, affectant le tourisme et les transferts d'argent des migrants", indique le rapport. Frappé de plein fouet par la révolution, le tourisme, qui compte pour 7% ddans le produit intérieur brut et emploie 15% de la population active, reste dans une situation "précaire", note le FMI.

Des "échecs" dans la transition politique pourraient renforcer l'"attentisme" des investisseurs qui pourraient également être découragés par de nouveaux "troubles sociaux" et des "problèmes de sécurité", indique le rapport. Pour autant, la Tunisie n'est "pas la nouvelle Grèce", a assuré le chef de la mission du FMI dans le pays, Amine Mati, interrogé par l’AFP sur ce parallèle entre les deux pays lors d'une conférence téléphonique. "La Tunisie est dans une situation beaucoup plus gérable" et sa dette publique (45,3% du PIB prévus cette année) restera "soutenable" par rapport à celle de la Grèce (plus de 170% attendus) même en cas de coûts budgétaires liés à une éventuelle recapitalisation des banques, a-t-il ajouté.
 

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