Tourisme médical : le Maroc veut rattraper son retard sur la Tunisie
Le Maroc cherche à diversifier son produit touristique : après le balnéaire, il se tourne vers le tourisme médical. Plusieurs agences spécialisées ont vu le jour ces derniers temps et les investisseurs commencent à s'intéresser à ce nouveau créneau. " Si la Tunisie a saisi cette aubaine qui peut s'avérer lucrative pourquoi pas le Maroc ", a confié un de ces investisseurs à un confrère marocain. Il faut dire que la Tunisie a derrière elle une expérience de 15 ans puisqu'elle avait commencé à traiter les patients arabes et étrangers dès les années 94-95 du siècle dernier. leur nombre dépasse aujourd'hui largement les 100.000 patients en majeure partie libyens, mais on compte un nombre croissant d'Algériens, d'Africains subsahariens et même d'Européens attirés par les tarifs pratiqués ( 30 à 50% moins chers qu'en Europe pour une qualité de soins équivalente) dépassant nettement les pays d'Europe de l'Est, la Turquie et le Maroc. Etant entendu que ce chiffre n'englobe pas les étrangers venus pour de simples consultations ni les adeptes du tourisme du bien-être, secteur où la Tunisie occupe la 2ème place dans le monde. Auquel cas, il faudrait parler de plusieurs centaines de milliers de personnes. Pour donner une idée sur le poids de ce secteur dans l'économie tunisienne, il représente 5% des exportations de services et 25% du chiffre d'affaires des quelque 117 cliniques du pays.