CNAM : qui succèdera à M. Naceur Gharbi
La succession de M. Naceur Gharbi, PDG de la CNAM est désormais ouverte. Investi par le RCD en tant que tête de liste pour les législatives de la circonscription de Ben Arous, il ouvre ainsi une vacance, théoriquement bien convoitée, mais, en fait redoutée. Depuis la création en 2007, de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (Cnam), et prenant la relève de son premier PDG, M. Sayed Blel, parti au bout de quelques mois, M. Gharbi " a dû déployer des trésors de diplomatie pour désamorcer les résistances à la réforme" comme l’écrira Jeune Afrique.
Fin négociateur, depuis ses premières armes, dans les années 70 sous la houlette de M. Mohamed Ennaceur, alors Ministre des Affaires Sociales, tant avec les partenaires sociaux qu’à l’Inspection du Travail et à la Sécurité Sociale, il a pu parfaire son art et ses talents en tant qu'élu (Maire d'Hammam-Lif, et de grand commis de l'Etat, gouverneur (Gabès), PDG l'Office de l'Emploi et des Tunisiens à l'Etranger, de l'ATCT, de la SIPHAT et de la Pharmacie Centrale.
Rappelé pour prendre les destinées de la CNAM naîssante, il a été sur tous les fronts avec les prestataires de services médicaux (conseils de l’ordre, syndicats professionnels, etc.) et les assurés sociaux, afin de mettre au point le dispositif opérationnel. Non sans grincements, parfois, mais toujours avec patience, humour et raffinement, pour parvenir au bon compromis.
A présent, un deuxième élan est indispensable pour la CNAM. Le nouveau PDG qui sera nommé d’ici le début de la nouvelle session législative (l’élection de M. Gharbi, tête de liste est quasi-assurée) aura à déployer la CNAM de la deuxième génération. « Ce n’est pas évident de satisfaire les acteurs de toute la chaîne de la santé et des patients, tout en garantissant l’équilibre de la Caisse et sa pérennité, souligne un spécialiste interrogé par Leaders. Un expert de la Sécurité Sociale serait un bon candidat, ajoute-t-il, tout comme un expert en gestion de santé, ou un vrai manager d’entreprise. L’essentiel est que la réforme engagée en 2004 réussisse ».