Washington apporte un appui ferme au régime égyptien
«Des millions et des millions de gens ont demandé à l'armée d'intervenir. Tous avaient peur d'une descente dans le chaos et la violence, l'armée n'a pas pris le pouvoir, d'après ce que nous pouvons en juger, jusqu'à présent. Pour conduire le pays, il y a un gouvernement civil. En fait, elle rétablissait la démocratie ». Certes les Etats Unis s’étaient bien gardés de qualifier la déposition de Morsi de coup d’Etat, se contentant d’appels à la retenue aux deux camps, mais cette fois-ci, leur appui exprimé par le secrétaire d’Etat, John Kerry aux nouveaux dirigeants égyptiens est ferme. Il va certainement revigorer les nouveaux maîtres du pays, en butte à la fois aux critiques acerbes des Européens et à une opposition islamiste qui ne faiblit pas.
Les Frères musulmans ont appelé vendredi leurs partisans à venir grossir les rangs des sit-in de Rabaa Al Adawiya et Ennahdha, pour une marche « pacifique » malgré les appels du ministère de l’intérieur, sans cesse réitérées, aux manifestants islamistes de quitter «rapidement» les lieux. Les autorités ont jusqu'ici hésité de les lever. Après les déclarations de Kerry, il est probable que l’intervention de l’armée n’est plus qu’une question d’heures. Le nouveau régime semble d'autant plus décidé à réagir que les deux rassemblements perturbent fortement la vie sociale dans la capitale égyptienne. leur démantèlement équivaut à un retour à la normale dans le pays.