«Il ne faut pas écarter l'opposition» met en garde le ministre Allemand des Affaires étrangères
En visite à Tunis depuis mercredi, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a mis en garde contre toute intention « d’écarter l’opposition », estimant impératif que "le consensus nécessaire doit être le plus large possible". "L'opposition ne doit cependant pas émettre des demandes impossibles à réaliser et qui peuvent bloquer tout le processus », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie allemande a également souligné l’importance de signaux forts à donner quant à la transparence des prochaines élections. "Des assurances d’engagement fermes à cet effet sont très attendues", a-t-il affirmé.
S’il a multiplié les entretiens avec les dirigeants et les leaders des principaux partis et organisations nationales deux jours durant lors de sa visite à Tunis depuis mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle a réitéré à ses interlocuteurs le même message : soutien de l’Allemagne à la transition démocratique de la Tunisie, surtout en cette phase cruciale. En fait, un appel au consensus et surtout une alerte contre les risques qui menacent la Tunisie. N’était-il pas lui-même, au Caire le 31 juillet dernier, témoin de l’enlisement de la situation et pressentant l’imminence de l’ultime confrontation sanglante.
S’adressant jeudi matin au président de l’Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar, il a commencé par lui dire : " Je vous connais et vous estime. Vous avez la sagesse, l’expérience et la sérénité, ô combien nécessaires aujourd’hui". Avant de lui rappeler le rôle déterminant qu’il est appelé à accomplir : "Vous êtes le lien essentiel dans le processus de rapprochement des positions". Une lourde responsabilité à assumer de laquelle Mustapha Ben Jaafar ne doit pas se dérober.