A quand des espaces culturels dans les hypermarchés
Excellente initiative que celle qui a été prise ces dernières semaines par un hypermarché de la banlieue de Tunis consistant à transférer son rayon livres dans un espace indépendant bien en vue, jouxtant le box réservé à l’administration rapide.
Un espace bien achalandé avec des ouvrages parus récemment et souvent en rapport avec l’actualité politique et culturelle, donc vendables au contraire d’autres grandes surfaces qui accordent la portion congrue aux livres dont la plupart, d'ailleurs, datent de la période jurassique.
Néanmoins, on peut reprocher - amicalement- aux responsables de l’hypermarché de ne pas être allés jusqu’au bout de leur logique. C'est bien d’ouvrir un tel espace, c’est mieux de le confier à un personnel idoine capable d'orienter et de conseiller les acheteurs. Apparemment, les préposés désignés sont plus aptes à manier le talkie walkie qu'à remplir ces tâches. De plus, ils sont contraints d’en référer, à chaque fois opération de vente à un collègue en poste à une centaine de mètres de là pour connaître le prix du livre. Cela dure cinq longues minutes. De quoi décourager les quelques clients, parfois pressés et qui, de guerre lasse se voient contraints de renoncer à leurs achats.
Une proposition pour terminer: pourquoi se limiter à la vente des livres et ne pas transformer cet endroit en espace culturel en y organisant des séances de dédicaces ou de présentation de livres d’autant plus que ledit espace s’y prête parfaitement. Beaucoup de librairies s’y sont essayé déjà et ont pu, ce faisant, relancer leurs ventes.