Le ministre de l'intérieur confirme : «On a été prévenu de l'assassinat de Brahmi, mais...»
Le ministre de l’intérieur a confirmé vendredi que la Direction de la sécurité publique a été prévenue de l’attentat contre Mohamed Brahmi dès le 14 juillet comme l’a révélé le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, mais que cette direction n’en a pas informé le ministre. A l’appui de ses dires, M. Lotfi Ben Jeddou a rappelé que lors de sa première conférence de presse après l’assassinat, il avait affirmé « de bonne foi » que son ministère n’avait pas reçu d’informations selon lesquelles Brahmi était visé par un attentat. Quelques jours plus tard, il apprenait par la bouche du Directeur de la sécurité publique que son département avait bien reçu des informations faisant état de menaces qui pesaient sur la vie du dirigeant du Courant populaire : «J’ai aussitôt ordonné une enquête administrative et judiciaire pour mettre le doigt sur les dysfonctionnements qui n’ont pas permis au ministre d’être prévenu de ces menaces avec la célérité requise», a-t-il affirmé.
Le ministre a eu ce vendredi un entretien avec le président de l’Assemblée nationale qui lui a demandé de faire toute la lumière sur les circonstances qui ont entouré l’assassinat de Brahmi au vu du document révélé par le comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.