Tourisme: à quoi bon prospecter les marchés lointains si les résultats ont toujours été décevants
Le ministre du tourisme, Jamel Gamra vient de rentrer d’un périple qui l’a conduit successivement au Japon et en Iran. Deux marchés à fort potentiel émetteur de touristes (respectivement, 18 millions de départs en vacances par an pour le premier pays, 6 millions pour le second), comme le soulignent les communiqués de presse du ministère, mais marginaux pour notre tourisme, faute de liaisons aériennes régulières et de produits susceptibles de satisfaire les touristes en provenance de ces deux pays portés, s’agissant surtout des Japonais, sur le tourisme culturel.
Les efforts entrepris depuis des décennies pour diversifier notre clientèle ayant souvent tourné à la quadrature du cercle, il serait plus sage de se focaliser sur la consolidition des marchés traditionnels en Europe qui est, on a trop souvent tendance à l’oublier, le plus grand marché émetteur de touristes du monde. Il y a encore beaucoup à faire pour reconquérir ces marchés sur lesquels nous sommes en perte de vitesse au profit de nos concurrents immédiats (Turquie, Maroc, Egypte). La partie est jouable, d’autant plus que le produit touristique tunisien est parfaitement adapté à la demande des touristes européens. On pourra ainsi faire l’économie de ces opérations de prospection dont l'expérience a montré la vanité, à moins qu'on veuille de temps à autre découvrir des contrées exotiquesen et joindre ainsi l'utile à l'agréable.