Où l'on reparle de la loi d'immunisation de la révolution
Ennahdha va-t-elle remettre sur le tapis la loi d’immunisation de la révolution? En tout cas, le constituant Néjib Mrad y tient comme à la prunelle de ses yeux. Cette loi, Il l’a couvée, portée sur les fonts baptismaux, au point d'en faire son fonds de commerce.
Comme Caton, qui n’a eu de cesse, il y a 3000 ans, de réclamer la destruction de Carthage dans ses discours devant le Sénat romain, jusqu’à ce qu’il eut obtenu satisfaction, l’élu nahdhaoui du gouvernorat de Monastir ne rate jamais l’occasion de rappeler à qui veut l'entendre, que cette loi est toujours d’actualité alors qu’on la croyait enterrée depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi et surtout après la rencontre entre Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi.
«Le vote de la loi est devenu impératif depuis que les dirigeants de l’ex RCD agissent en toute liberté», a-t-il déclaré au journal El Maghreb. Même si son camp y est de plus en plus réticent, dans la perspective du vote, probable, du projet de loi sur la justice transitionnelle qui rendra caduque la loi d'immunisation de la révolution, on peut compter sur lui pour raviver la flamme révolutionnaire chez ses collègues. Et même s'il n'en reste qu'un pour y croire et batailler pour la faire adopter, il sera celui-là.