Le Gouvernement transitoire: quelques conseils pour réussir
Peut-être que le choix du futur chef du Gouvernement transitoire est déjà fait.
J’ose espérer que ce choix réponde à l’attente de la majorité des citoyens, des organisations nationales, des partis politiques et de nos partenaires étrangers.
C’est vrai que ce nouveau gouvernement doit avoir une large assise politique, mais il doit nécessairement emporter l’adhésion des entrepreneurs, des économistes locaux et étrangers pour provoquer le choc psychologique.
Il ne faudrait pas aussi perdre de vue une nécessaire continuité en matière d’étude des dossiers brûlants et la mise à contribution sans osctracisme de toutes les compétences en matière politique, administrative et surtout économique.
Ma suggestion est que le nouveau chef du Gouvernement crée immédiatement un conseil politique, économique et social restreint.
Ce sera un organe consultatif dont l’activité des membres ne sera pas rétribuée.
Ce Conseil comprendra notamment, Monsieur Mestiri Moalla, Ennaceur, les jeunes ministres de Caid Essebssi (Slim Chaker…) et certains ministres du Gouvernement Larayedh (Saidi, Besbes, Doghri …) des économistes, des fiscalistes, les experts comptables qui se sont manifestés dans les journaux et les plateaux de télévision (les Guen, Jaidene , Joudi, Labidi, Ben Romdhane, Radhi Meddeb, Guellaty, Walid bel Haj Amor…), des banquiers ( A. Frej…), sans oublier des hommes de culture (Jaidi, Amari)
Oui, je doute fort que des personnes âgées soient en mesure de soutenir un rythme de travail effréné, de multiples contacts sur le terrain et des voyages à l’étranger.
A cet âge, on peut avoir sa prostate, ses vaisseaux ou ses rhumatismes et que sais-je encore !
Les personnes âgées pressenties devraient avoir le courage et l’honnêteté de décliner les offres qui pourraient leur être faites.
C’est un grand service qu’ils rendraient au pays qui a besoin d’énergies nouvelles compétentes ouvertes sur le monde extérieur en perpétuelle évolution.
Je pense que les Nabli, Jelloul Ayed, Elyes Jouini et bien d’autres pourraient conduire ce nouveau Gouvernement. Encore faudrait-il, bien entendu, que l’un d’eux accepte cette lourde charge.
Ma seconde suggestion a trait à la nécessité de faire des regroupements de Ministères avec des ministres seconds par de bons secrétaires d’Etat.
Les exemples qui me viennent à l’esprit sont ceux de la Défense et de l’Intérieur qui devraient être confiés à Monsieur Zbidi qui n’aura pas à recevoir d’instructions de la part de la Présidence de la République.
Le second exemple est celui de l’économie, des Finances du Commerce et de l’Industrie qui devraient être conduit par un seul ministre.
Quant à la Banque Centrale, Monsieur Chédli Ayari pourrait bien être reconduit dans ses fonctions.
Un dernier mot. Tous les partis politiques, les organisations nationales, l’ANC et la société civile devraient soutenir ce nouveau Gouvernement et lui donner toutes ses les chances.
Quant à ceux dont les noms n’auraient pas été retenus, soit à la tête de ce Gouvernement soit au sein du Conseil économique, politique et social, ils ne devraient pas lésiner sur le concours qu’ils devraient apporter à ce Gouvernement.
Avec ce Gouvernement et cet état d’esprit, notre pays entamera sa sortie de l’ornière et mettra le cap sur un développement véritable au profit de tous.