A la recherche du troisième homme
Après 36 heures de réflexion, les tractations en vue du choix du chef du gouvernement ont repris lundi après midi, mais sans avancer d’un iota, chacune des parties campant sur ses positions au point qu’on semble plus près d’une rupture du dialogue dans sa totalité que d’un accord. A un journaliste qui lui demandait si son parti envisageait un compromis, un dirigeant d’Ennahdha, Abdelhamid Jelassi, a répondu: notre choix est fait, c’est Ahmed Mestiri. Et comme pour être sûr d’être compris, il a répété le nom trois fois, alors que le Front du salut, ne veut pas en entendre parler tout en évoquant la possibilité de faire appel à d’autres noms, notamment, Jalloul Ayed Mustapha Zbidi et Nouri Jouini (celui-ci aurait décliné l'offre).
Une réunion décisive est prévue vers 18 heures, mais les chances d’arriver à un compromis paraissent minimes et même si par extraordinaire le miracle a lieu, on pense à la suite, aux 18 ministres qu’il faudra choisir, aux tractations qu’on devra entreprendre pour y parvenir, et au processus constitutionnel pour le moins poussif, la révision de « la petite constitution », l’ISIE, le code électoral et surtout la constitution. En tout cas, le maître d’œuvre de cette initiative, Houssine Abassi parait bien décidé à trancher dès ce soir. Un échec sonnerait probablement le glas du Dialogue national avec tous les risques qui peuvent s'ensuivre.
Ahmed Mestiri – Mohamed Ennaceur : un ticket est-il possible?