Notre Salut…c'est les sciences et les technologies
Un séminaire organisé le 2 novembre par la Fondation Temimi a porté sur les racines de la déclaration de Balfour de 1917 par laquelle le Royaume uni se déclare en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif en accord avec Chaïm Weizman, président de la fédération sioniste et futur président de l'Etat d'Israël. Un évènement capital qui sera à l'origine de la tragédie palestienne mais que 75% des arabes ne connaissent pas
Chaïm Weizman était un grand chercheur et avait à son actif plus que 120 Brevets. Il avait notamment inventé des nouveaux procédés de fabrication de l’acétone, (indispensable pour la fabrication de la munition). Allier recherche scientifique et politique, était le point fort de ce personnage, et de l’idéologie, sioniste en général.
Ce chercheur a utilisé, à la limite du chantage, son savoir-faire pour exercer un lobbying auprès des hommes politiques britanniques de l’époque, et ses grands décideurs.
Ceci nous montre à quel point cette idéologie sioniste, et par conséquent ses hommes, ont toujours misé, sur la recherche scientifique et le savoir, au point de placer à la tête de leurs organisations, et de leur Etat, d'éminents hommes de sciences.
C’est «le non-dit» brillamment exposé par le professeur Mohamed Larbi Bouguerra, Docteur d’Etat en sciences physiques (option chimie) et le docteur Ali Manjour grand défenseur de la cause palestinienne.
Près d’un siècle plus tard, et avec l’avènement du douloureux, printemps arabe, immédiatement transformé en triste automne, les Arabes n'ont rien appris et rien oublié: les allocations pour la recherche et le développement dans nos pays arabes représentent à peine 0.2 % du PNB, comparé aux 3 % dans les pays industrialisés et aux 4 % en Israël !
Nos scientifiques, constatent qu'Israël, malgré ses ressources modeste et son poids démographique insignifiant par rapport à la marée humaine qui l'entoure a su maintenir sa supériorité militaire grâce au technologique qui la sépare deu monde arabe. Ils concluent que nous devrons cesser d’être de simples marionnettes entre les mains des forces étrangères et que notre salut, c’est la maitrise des sciences et des technologies, et que le savoir reste une condition sine qua non, si on voudrait une véritable renaissance arabe.
Un fait insolite restera toujours à cette déclaration de Balfour:
Nos deux conférenciers nous ont expliqué en parallèle, l’extrême naïveté de l’émir Fayçal ibn Hussein, qui a accepté les termes de la déclaration de Balfour suite à l’accord Fayçal-Weizman en 1919 et n’a pas même pas eu la présence d’esprit de se faire accompagner par un interprète de confiance lors de ses contacts avec les ministres britanniques à Londres.
Abderrazek Maalej
*Expert comptable indépendant