Comment sauver le Dialogue national ?
Alors que le Dialogue national marque le pas et semble plus près d’un échec que d'une reprise, de l'aveu même des paricipants, les contacts se multiplient pour éviter une éventuelle rupture (avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer). Annoncé pour lundi ou mardi, les pourparlers semblent renvoyés aux calendes grecques. Dans une ultime tentative, les chefs des deux principaux partis du pays, Ennahdha et Nidaa Tounès, Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi ont rencontré, séparément, au cours du dernier weekend et pour la deuxième fois depuis les 10-11 septembre, le président Bouteflika à Alger. Ce lundi, l’ambassadeur des Etats Unis s’est entretenu successivement avec les deux hommes. Ce dernier ayant rencontré également le secrétaire général de l’UGTT.
Ce qu’il faut craindre aujourd’hui, c’est que le Quartet, face à des protagonistes incapables de s'entendre sur quoi que ce soit, ne finisse par jeter l'éponge. Ce qui aboutira immanquablement à une internationalisation de ce qu'il est convenu d'appeler, désormais «la crise tunisienne». Et dire qu'il y a une semaine, ils étaient tout près du but. Quel est le responsable de ce blocage. Houssine Abassi nous a promis à deux reprises de dévoiler son nom, mais a dû à chaque fois se raviser, pariant sur le sens des responsabilités des participants. Le moment n'est-il pas venu de le faire?