La « Gauche » s'autodétruit !
La soirée du jeudi 28 novembre n’était pas de tout repos pour la gauche tunisienne. Entre les agressions contre des membres du mouvement des syndicalistes radicaux et la tentative d’envahir le siège du Front Populaire, la deuxième partie qui représente la « Gauche » dans la faculté se sont déchirés. Et ils s’y sont donnés à cœur joie!
Tout a commencé avec l’agression de Issam Sallami et Hmida Khedhri, deux membres actifs des syndicalistes radicaux, un mouvement représentant l’extrême gauche, par des adhérents au mouvement « Jeunes du Front Populaire ».
Une agression que les membres des Syndicalistes radicaux n’ont pas digérée. Ils ont donc décidé de faire irruption au siège du Front Populaire à la place Pasteur après un rassemblement à la Fayette.
Des affrontements sanglants ont eu lieu entre deux franges de la « Gauche » et ont engendré plusieurs blessures graves dans les rangs des deux « frères ennemis », dont celle de Nebras Hdhili, un confrère de radio Kalima.
Les forces de l’ordre se sont intervenus pour éviter le pire et on a enregistré un bon nombre d’arrestations dans les rangs des Syndicalistes radicaux, dont Amani Sassi, secrétaire générale de l’Union générale des étudiants tunisiens.
Les différends entre les deux franges de la « Gauche » ne datent pas d’hier. Tout a commencé lors des élections des conseils scientifiques dans les facultés. Des élections que l’UGET a remportées haut la main, mais qui ont fini par envenimer les relations entre les représentants du Front Populaire et les Syndicalistes radicaux. En effet, et lors du Congrès annuel pour désigner le bureau exécutif de l’association estudiantine, des différends ont éclaté entre les deux franges de la « Gauche » et ont engendré la tenue de deux Congrès ! Un premier (les étudiants du Front Populaire) a élu Wael Naouar comme secrétaire générale et un second (Syndicalistes radicaux) a élu Amani Sassi comme secrétaire générale ! Depuis, les divergences entre les deux parties ne cessent de croître, surtout que chaque frange se dit légitime.Mais s'il faut désigner un vainqueur, ce sera l’Union générale tunisienne des étudiants (UGTE).
Quoi qu’il en soit, le tableau est aujourd'hui bien sombre pour une gauche tunisienne qui se cherche encore.
Meher Kacem