Mehdi Jomaa, nouveau chef du gouvernement
Au terme de neuf heures de conciliabules, les partis politiques ont opté ce samedi pour le ministre de l'industrie dans le cabinet Larayedh, pour diriger le nouveau gouvernement. Deux candidats étaient en lice: Mehdi Jomaa et Jalloul Ayed. Comme il n'y a pas eu de consensus sur l'un des candidats,on dut passer au vote. Mehdi Jomaa a obtenu 9 voix contre 2 et 7 abstentions.
Houcine Abassi avait promis il y a une dizaine de jours que les tractations à propos de la désignation du nouveau chef de gouvernement prendraient fin le 14 décembre à midi «quel qu’en serait le résultat», et qu’en cas d’échec, il se ferait fort d'en dévoiler les causes et les noms des responsables.
Malheureusement, cette promesse n’a pas été tenue, même si on peut comprendre le souci du secrétaire général de l’UGTT de donner toutes leurs chances aux tractations, compte tenu des conséquences désastreuses d'un échec.Celui-ci a été évité (de justesse), mais avec huit heures de retard. La réunion de ce samedi entre le Quartet et les partis politiques a finalement ressemblé à ses devancières. Encouragée par le consensus qui s’est dégagé la veille sur le nom de Mustapha Filali (92 ans), Ennahdha a remis sur le tapis la candidature d’Ahmed Mestiri (88 ans). Comme les réunions précédentes, celle de ce samedi a été marquée par des tiraillements entre les partis, l’opposition ayant reproché au parti islamiste de chercher à imposer ses candidats. Car, après un tour de table où Mestiri n’a glané que 5 voix contre 11 pour le revenant Mohamed Ennaceur. Ennahdha a proposé deux autres noms, Mehdi Jomaa et Jalloul Ayed, sommant presque les représentants des partis de choisir entre les deux hommes. On peut regretter au passage l'obstination de Mestiri à rester en course alors qu"il avait été désavoué une première fois, car ce faisant, il aura raté sa sortie.
Notons que le représentant de Nidaa Tounès,Taïeb Baccouche a quitté la salle vers 16 heures, en signe de protestation contre l’intransigeance d’Ennahdha, suivi quelques minutes plus tard par Issam Chabbi d'El Joumhoury.