Sidi Bouzid entend raviver la flamme de la révolution
Sidi Bouzid, berceau de la révolution s’apprête à commémorer ce mardi l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi un certain 17 décembre 2010. Un an auparavant, un autre Tunisien, marchand ambulant lui aussi avait eu le même geste de désespoir devant le siège du gouvernorat de Monastir, sans provoquer la même réaction qui a suivi l’immolation de Bouazizi, sans doute parce que les conditions d’une révolution n’étaient pas réunies. Par une froide journée d'hiver, sans y penser un instant, l’enfant de Sidi Bouzid va provoquer un véritable cataclysme dont l’onde de choc s’étendra jusqu’au Golfe.
Trois ans après, cette ville et toutes les régions laissées pour compte du pays entendent recouvrer leur révolution confisquée, rappeler les hommes qui nous gouvernent à leurs promesses et convier leurs compatriotes qui ont retouvé leurs vieux réflexes : l'indolence, le fatalisme à se ressaisir.