Le Dialogue national divise l'opposition
Tout en reconnaissant que le Dialogue a dévié lors de sa dernière séance et que le choix du candidat au poste de chef du gouvernement n’a pas été consensuel comme prévu, Nidaa Tounès a décidé de maintenir sa participation au Dialogue national. Mais à une condition: que Mehdi Jomaa s’engage à former un cabinet ramassé et apolitique dont les membres n’ont pas fait partie du gouvernement Larayedh, qui s’attellera en priorité à réviser la loi de Finances 2014, à réviser les nominations partisanes, à neutraliser les mosquées et à dévoiler la vérité sur les assassinats politiques.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion du bureau exécutif, Nidaa réitère son adhésion à la feuille de route et souligne «le caractère positif de ce dialogue qui est de nature à sortir le pays de l’impasse où il se trouve sur les plans politique, économique, sécuritaire et social».
De tous les partis de l'opposition, El Joumhoury est le seul à avoir annoncé son retrait du Dialogue national pour protester contre la façon dont a été choisi le chef du gouvernement alors que le Front Populaire se contentera de boycotter la réunion de vendredi pour les mêmes raisons que le parti de Nejib Chabbi, en attendant de tenir une réunion avec le Quartet. Mais il est peu probable que le FP s'aligne sur la position d'El Joumhoury.