Abdellatif El Mekki a-t-il ouvert la boîte de Pandore ?
Tout avait commencé avec le rejet des résidents en médecine de la décision du ministre de la santé d’imposer aux résidents en médecine, un service de travail obligatoire de trois ans à l’intérieur du pays. Ils ont été rejoints très vite par les internes de la faculté de médecine de Tunis, puis les médecins hospitalo-universitaires de Tunis qui ont entamé jeudi une grève de cinq jours et, depuis jeudi par les professeurs de la faculté de médecine de Sfax qui ont boycotté les examens pour protester contre la mutation «injustifiée» d’une professeure. L’agression ce vendredi du chef de service de réanimation de l’hôpital de la Rabta par un agent du ministère de la santé, devant des milliers de manifestants, même si elle a été condamnée par le ministère risque de radicaliser le mouvement. On parle maintenant d’une grève illimitée et d'un boycott des examens.
Ainsi à quelques jours de la démission du gouvernement, le ministre a réussi à se mettre à dos tout un secteur. On se perd en conjectures sur sa persévérance dans l’erreur. Après les épidémies, les cinq facultés de médecine, c’est au tour des résidents de faire les frais de sa gestion. Abdellatif Mekki s'enorgueillissait de ne pas suivre l'avis des experts. On comprend aujourd'hui pourquoi son passage à la tête du ministère de la santé a été aussi déplorable.
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